
Il n’y a pas d’archives connues sur les origines de cet instrument et les recherches effectuées sont restées sans résultats. Une pièce gravée du sommier manuel de l’instrument comporte une double datation en chiffres : 1740. Cette inscription ne permet pas de conclure qu’il s’agit de la construction de l’orgue, mais qu’il existait au moins à cette date. Il semble désormais établi qu’une influence française a prévalu dans la reconstruction d’un instrument en 1740 à partir d’un sommier de base italienne.
Il est également acquis que l’orgue initialement en 4 pieds est désormais basé sur un huit pieds, ce qui correspond à une extension des ressources musicales. Le débat sur la question de rétablir un orgue basé sur un 4 pieds ou un huit pieds a été long et trouve maintenant une réponse.
La base d’un huit pieds est donc suffisamment attestée de sorte qu’il n’est pas question de remettre en cause cette disposition qui est historique (1740) pour en revenir à un orgue en 4 pieds, même si l’implantation des tuyaux semble moins rationnelle que la disposition suggérée par le sommier dans sa disposition originelle de type italien. La disposition de l’orgue basée sur un huit pieds est donc un état de reconstruction à partir d’un orgue antérieur, faite en 1740. Le diapason est baissé à 415 Hz.
Le sommier de pédale est soit construit à cette époque, soit également réemployé, mais en tout cas doté de tuyaux adaptés à ce nouveau diapason. On a cependant des doutes sur le fait qu’un orgue en 4 pieds ait pu être doté d’un sommier de pédale aussi conséquent.
Les chapes ne peuvent pas accueillir de plein-jeu ni de jeu de cornet. Il semble donc que les contraintes de réemploi d’un sommier italien aient contribué à maintenir partiellement une disposition de type Ripieno à rangs séparés tandis que pour loger des éléments équivalant à un cornet, on a coupé trois registres en basses et dessus.
Le pédalier et son mécanisme de transmission semblent de facture plus tardive (le coffre qui loge les touches de ce pédalier est assemblé avec des clous non forgés), mais il peut être conservé en l’état car la reconstitution d’un pédalier à la française, voire d’un pédalier à l’italienne relève d’une totale spéculation sans apporter d’avantages techniques ou musicaux décisifs.
Composition :
Manuel 45 notes (C,D,E,F,G,A-c5)
– Montre 2′
– Flûte 4′
– Petite quinte 1’1/3
– Cymbale 1′ (XXII°)
– Nasard 2’2/3 B/D
– Tierce 1’3/5 B/D
– Quarte Dessus
– Bourdon 8′
Pédale 8 notes (C,D,E,F,G,A,Bb,H)
– Flûte 8′
– Flûte 4′
Tempérament mésotonique.
Diapason : 415
Tirasse permanente
La polychromie du buffet a été restaurée par Isabelle ROSAZ